L’importance de la reconversion dans l’enseignement
Chaque année autour de 100 000 adultes en reconversion rejoignent les établissements publics ou privés sous contrat après avoir réussi un concours de l’Education Nationale.
De la même façon, le corps enseignant des nombreux établissements supérieurs privés hors contrat est en grande majorité constitué de professionnels venus transmettre les compétences issues de leurs parcours précédents, à un moment de leur vie professionnelle où ils s’orientent vers un projet de transmission
Le besoin auquel répond la certification : des compétences spécifiques nécessaires à la réussite de cette reconversion
L’enseignement est un métier difficile, souvent empreint de solitude, de pression ; et cela explique les situations d’échec, d’abandons voire de « burn out» dont on entend de plus en plus parler.
On l’entend, on le lit de plus en plus, le métier d’enseignant est difficile, les démissions d’enseignants augmentent et l’éducation nationale n’arrive pas à répondre à ce malaise Des débutants renoncent, des professeurs partent…Rapportés au total de 800 000 enseignants, ces départs ne pèsent pas grand-chose. Mais d’année en année, ils se font de moins en moins rares.
Témoignages :
« Des cours qui se passent mal, on en a tous fait l’expérience, rapporte Sylvie Moreau, vingt-huit ans de carrière (dont dix en collège à Tours) comme professeure de mathématiques, et démissionnaire en 2018. Mais à la fin, je me sentais responsable de mes échecs, je n’avais plus les ficelles sur lesquelles tirer pour améliorer les choses. Plus ça allait, plus je me sentais impuissante face à des classes de plus en plus nombreuses et de plus en plus dures. »
Cette difficulté, si elle est exprimée par les plus expérimentés est encore plus violente pour les néophytes : eux insistent plutôt sur le choc entre le métier idéalisé et la réalité.
Les premiers mois des jeunes professeurs des écoles sont souvent d’une dureté à laquelle personne ne les avait préparés et ils sont de plus en plus nombreux à démissionner.
L’enseignement requiert des compétences multiples et très spécifiques
On ne s’en rend pas forcément compte mais le métier d’enseignant est incroyablement « multifacette » et il ne suffit pas de maîtriser sa matière pour réussir. Il faut également :
- Savoir installer une relation de confiance, susciter l’intérêt et donner envie d’apprendre
- Avoir le sens de l’observation, de l’écoute et savoir s’adapter
- Être capable faire preuve d’une autorité bienveillante et de faire respecter des règles de fonctionnement
- Maîtriser son stress, savoir gérer le collectif tout en s’adaptant aux besoins particuliers voire aux comportements perturbateurs
- Maintenir la motivation
- Savoir développer, chez les élèves, des compétences transversales essentielles pour leur réussite future (autonomie, esprit de collaboration, esprit critique, créativité et initiative par exemple)
- Être à l’aise à l’oral comme à l’écrit en adoptant un niveau adapté à l’âge des enfants
- Maitriser de plus en plus d’outils informatiques
Mais ces compétences ne sont pas dans les prérequis pour rejoindre l’enseignement lors de cette démarche de reconversion professionnelle.
On l’a compris, rien dans les prérequis des procédures de recrutement ne traite des compétences listées ci-dessus/
Pour les concours de l’Education Nationale, il est à noter que :
- dans certains cas, le candidat n’a besoin de justifier d’aucun diplôme (père/mère d’au moins 3 enfants, sportif de haut niveau, pratique professionnelle de 5 années en qualité de cadre, par exemple)
- dans tous les cas ni la formation ni l’expérience précédente ne doivent être en lien avec la pratique de l’enseignement
Pour les voies sans concours :
Dans le secteur public et sous contrat, les emplois accessibles sans concours sont relativement faciles d’accès, et n’exigent aucune expérience pédagogique.
Pour le privé hors contrat les conditions de recrutements relèvent du seul chef d’établissement, qui n’est tenu que de vérifier que les candidats ne respectent que les 4 conditions suivantes :
1 – ne pas avoir été l’objet de certaines condamnations, interdictions, révocations listées à l’article L.911-5.
2 – être français ou ressortissant d’un autre Etat membre de l’Union européenne ou d’un autre Etat partie à l’accord sur l’Espace économique européen (art L.914-3).
3 – avoir 18 ans ( art L.914-3 et art R.913-5)
4 – détenir un titre ou diplôme qui doit soit sanctionner au moins deux années d’études après le baccalauréat, soit être classé dans le répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) au moins au niveau III (article R. 913 6 du Code de l’éducation, premier alinéa)
Dans les établissements du supérieur (qui sont majoritaires dans le privé hors contrat), c’est l’expérience professionnelle à transmettre qui est recherchée avant tout, sans que la pratique pédagogique n’entre en ligne de compte
Aucun (ou un nombre très faible) de ces professionnels n’a suivi ni ne suivra une formation aux métiers de l’enseignement préalablement à sa prise de poste
Et l’accompagnement à la prise de poste ne permet pas de les acquérir
Pour les admis à ses concours, l’Education Nationale a prévu une année de formation en alternance avant leur titularisation
En complément, du bagage théorique apporté par l’INSPE, un professeur en fonction est chargé d’aider l’enseignant stagiaire au sein même de son établissement et de sa classe. Mais cet accompagnement est souvent limité par les contraintes d’un emploi du temps trop chargé
Pour les autres « enseignants débutants », l’accompagnement à cette prise de poste sera à la discrétion du Chef d’Établissement et de sa Direction Pédagogique
Quand on parcourt les témoignages, on prend vite conscience que tout cela reste insuffisant dans bien des cas.
Quelques exemples et témoignages ci-dessous : (9)
L’idée d’être prof trotte depuis longtemps dans la tête de Julien (le prénom a été changé). Le métier le fascinait. En 2016, il passe le concours de professeurs des écoles en candidat libre mais ne décroche qu’une place en liste complémentaire. Bonne nouvelle, le vendredi 9 septembre, il apprend qu’il est reçu. S’en suivent deux jours d’observation dans une classe et le voilà en poste devant une classe de CE1 le mercredi 14. Pourtant, Julien n’a jamais enseigné, ni même reçu un quelconque cours de pédagogie. Le choc est inévitable. Il doit construire dans la précipitation les cours pour sa première classe. Il s’appuie bien sûr sur les programmes, mais Julien reconnaît avoir du mal à les interpréter et à les transformer en leçons. Julien n’est pas affecté dans une école particulièrement difficile mais la rudesse des rapports entre enfants et adultes le surprend. Comment les encadrer ? Comment les accompagner concrètement dans les devoirs ? Comment enchainer les leçons ? Autant de questions auxquelles il n’a pas de réponse. “J’étais dans le flou”, confesse-t-il.
Un sentiment partagé par tous les profs interrogés dans le cadre de cette enquête. Marie, une enseignante de 26 ans fait part de sa détresse des premières semaines lorsqu’elle se retrouve face à des élèves de CM2 avec lesquels elle se demande comment communiquer. “J’avais même du mal à les faire asseoir et les faire sortir un crayon”.
“On n’est pas du tout prêt !”, constate excédée Camille, une autre enseignante en poste dans l’académie de Paris depuis deux ans. “On est lâché dans la fosse aux lions sans rien pour se défendre”.
Pourtant, Julien, Marie et Camille ont bien eu le droit à une formation à l’INSPE, Institut National du Professorat et de l’Éducation.
“A l’Inspé, on nous dit qu’un exercice doit en principe être un peu plus dur que ce que les enfants savent faire, mais je ne savais pas du tout de quoi était capable un élève de CM2 ! En formation, les profs nous parlaient de pédagogie des sciences alors qu’il aurait fallu commencer par nous expliquer comment tenir une classe, comment faire sortir un crayon à un enfant et même comment prononcer une punition adaptée”
Combien sont-ils ceux qui, comme Baptiste, claquent la porte de leur classe avant même d’y avoir pris leurs marques ? « De plus en plus nombreux », concède-t-on rue de Grenelle, sans livrer le détail de ces démissions précoces (de stagiaires), pour l’année écoulée.
Titre 1 « Prendre en main sa classe et installer les bons fondamentaux «
Chaque année, un nombre important de postes sont à pourvoir dans l’enseignement, tant public que privé, ce qui nécessite le recours à des personnes en reconversion, non issus des filières « éducation/enseignement/formation » .
Tous vont intégrer une classe avec le projet d’un véritable avenir professionnel dans ces métiers de l’enseignement, mais sans réelle conscience de leur réalité au quotidien.
Ils vont avoir besoin de développer, au plus vite, les compétences spécifiques au domaine de l’enseignement, la compréhension de la réalité d’une classe, des élèves et du métier d’enseignant
La certification s’appuie sur le référentiel des compétences des métiers du professorat et de l’éducation établi par l’Education Nationale, et mis à jour en Octobre 2021
Elle vise à attester de l’acquisition de compétences transversales ancrées dans la pratique et vitales en début de carrière et permet à tous les « professeurs en début de carrière » de concrétiser leur projet de devenir enseignants.
ABEL EDUCATION SYSTEM en quelques mots :
Grâce à notre connaissance du milieu de l’enseignement et très à l’écoute de nos stagiaires, nous avons conscience de l’exigence attendue et des enjeux. Nos professeurs sont enseignants depuis… bien longtemps ! Mais ce n’est pas tout : aujourd’hui, ils occupent les fonctions de maître formateur, responsable pédagogique, inspecteur ou directeur d’école. Investis, à la fois exigeants et bienveillants, ils constituent une équipe soudée pour apporter un enseignement exhaustif de qualité
Ils ont à cœur de vous former à leur métier et de vous transmettre leur passion !
Compétences attestées
Réussir le démarrage du parcours de formation
=> réussir son premier contact avec les élèves
=> installer une relation de confiance et de bienveillance
=> susciter l’intérêt, donner envie d’apprendre
Accompagner les élèves dans leurs parcours de formation
=> favoriser l’attention, en particulier aux moments-clés
=> maintenir la motivation des élèves
S’exprimer de manière efficace
=> utiliser un langage oral et écrit à la fois accessible et modélisant pour les élèves
=> faire preuve d’aisance oratoire
Intégrer les éléments de la culture numérique nécessaires à l’exercice de son métier
=> connaître et utiliser les ressources du numérique à titre personnel
Construire, mettre en œuvre et animer des situations d’enseignement et d’apprentissage prenant en compte la diversité des élèves
=> gérer des niveaux, besoins et rythmes d’apprentissages différents au sein du groupe
=> repérer les indices pouvant suggérer chez certains élèves des besoins éducatifs particuliers
Évaluer les progrès et les acquisitions des élèves
=> donner des retours d’informations aux élèves, au bon moment, qui encouragent l’effort et un esprit de développement
=> faire comprendre aux élèves ce qu’ils ont appris et les axes de progrès
=> faire comprendre l’importance des erreurs dans le processus d’apprentissage
Coopérer au sein d’une équipe
=> connaître les personnes ressources au sein de son équipe
S’engager dans une démarche d’amélioration continue
=> prendre conscience d’un besoin d’aide et s’adresser aux bonnes personnes
=> garder une trace de son évolution
Titre 2 : » Établir et maintenir les bonnes conditions d’apprentissage pour les élèves «
On l’entend, on le lit de plus en plus, le métier d’enseignant est difficile. Des débutants renoncent, des professeurs partent…Rapportés au total de 800 000 enseignants, ces départs ne pèsent pas grand-chose. Mais d’année en année, ils se font de moins en moins rares.
On ne s’en rend pas forcément compte mais le métier d’enseignant est incroyablement « multifacette » et il ne suffit pas de maîtriser sa matière pour réussir. Il est très important de lier tous les savoirs théoriques à la réalité du métier, et d’anticiper les situations de classe.
Pour cela, l’expérience terrain de nos formateurs, l’illustration par des travaux d’élèves et des situations concrètes (problématiques rencontrées, productions d’élèves, matériel pédagogique, affichages en classe, par exemple), le partage régulier et l’entre-aide sont fondamentaux.
La certification vise à attester de l’acquisition de compétences permettant d’analyser et comprendre quels sont les enjeux d’apprentissage, les modes d’enseignement et les activités à mettre en place à des moments différents et en fonction des profils des élèves et de leurs difficultés et permet de consolider sa posture d’enseignant
Elle est en parfaite cohérence avec le référentiel des compétences des métiers du professorat et de l’éducation établi par l’Education Nationale, et mis à jour en Octobre 2021
ABEL EDUCATION SYSTEM en quelques mots :
Grâce à notre connaissance du milieu de l’enseignement et très à l’écoute de nos stagiaires, nous avons conscience de l’exigence attendue et des enjeux. Nos professeurs sont enseignants depuis… bien longtemps ! Mais ce n’est pas tout : aujourd’hui, ils occupent les fonctions de maître formateur, responsable pédagogique, inspecteur ou directeur d’école. Investis, à la fois exigeants et bienveillants, ils constituent une équipe soudée pour apporter un enseignement exhaustif de qualité
Ils ont à cœur de vous former à leur métier et de vous transmettre leur passion !
Compétences attestées
Réussir le lancement du parcours de formation
=> anticiper le premier contact avant de rentrer dans une classe (qui sont les élèves, d’où ils viennent, comment leur parler la 1ère fois, quelles valeurs à partager avec eux)
=> gérer son stress face au groupe et se maîtriser
=> alterner les différentes postures de l’enseignant afin de gérer au mieux la classe
Connaître les élèves et les parcours d’apprentissage / Accompagner les élèves dans leurs parcours de formation
=> maintenir l’engagement actif des élèves
=> favoriser la mémorisation en classe
=> développer l’autonomie des élèves (en classe comme à la maison)
S’exprimer de manière adaptée et efficiente
=> rédiger sur les copies des élèves des annotations qui leur permettent de progresser
=> communiquer de manière bienveillante et encourageante
Agir en éducateur mettant en œuvre une autorité bienveillante et selon des principes éthiques
=> assurer le bien-être et la sécurité des élèves dans la classe
=> prévenir et gérer les débordements collectifs ou venant d’un élève en particulier
=> mobiliser les élèves contre les stéréotypes et discriminations
Utiliser les ressources numériques accessibles au service des apprentissages (individualisation, collaboration, retour d’information par exemple)
=> utiliser les ressources numériques accessibles dans le but de maintenir la continuité pédagogique à distance
=> aider les élèves à s’approprier les outils numériques
Construire, mettre en œuvre et animer des situations d’enseignement et d’apprentissage prenant en compte la diversité des élèves
=> différencier son enseignement de façon à accompagner au mieux le parcours d’apprentissage de chaque élève
=> gérer, au sein d’une classe, des élèves ayant des troubles de l’apprentissage (DYS)
=> réaliser des groupes de besoin et proposer des séances de remédiation adaptées
Évaluer les progrès et les acquisitions des élèves
=> montrer aux élèves comment tirer parti de leurs erreurs pour progresser
=> diversifier les dispositifs d’évaluation, de co-évaluation, d’auto-évaluation
=> évaluer si un cours a fonctionné en faisant preuve de réflexivité sur ses pratiques (auto-évaluation)
Coopérer avec les parents d’élèves
=> mettre en place une relation de confiance avec les parents
=> partager avec eux les progrès comme les difficultés
S’engager dans une démarche d’amélioration
=> mettre en place les conditions pour prendre conscience de ses compétences / points d’amélioration
=> utiliser ces informations pour améliorer sa pratique